Le pape saint Jean-Paul II a déclaré dans sa lettre apostolique de 1994 Ordinatio Sacerdotalis qu’il est ontologiquement impossible pour les femmes d’être ordonnées au sacerdoce.
Cardinal HollerichCapture d’écran/Médias du Vatican
ven mai 17, 2024 – 11 :33 AM EDT
(LifeSiteNews) — Le cardinal Jean-Claude Hollerich a faussement affirmé que l’Église pourrait changer son enseignement sur un sacerdoce exclusivement masculin et ouvrir la porte aux ordinations féminines.
Dans une interview accordée au média suisse kath.ch, Hollerich, qui est le rapporteur général du Synode du Vatican sur la synodalité, a déclaré que le rejet par l’Église des ordinations féminines « n’est pas une décision doctrinale infaillible ».
Lorsque l’intervieweur lui a demandé si le pape François introduirait des femmes prêtres, le cardinal luxembourgeois a répondu : « C’est très difficile à dire. »
« Le pape est parfois capable de surprises », a-t-il poursuivi. « Mais j’aurais tendance à dire non. »
« Peu de temps avant le synode, il y a eu un ‘dubia’ de la part de quelques cardinaux. Ils ont demandé si le rejet par Jean-Paul II du sacerdoce des femmes était contraignant pour l’Église. François a répondu très sagement : C’est contraignant, mais pas pour toujours. Et il a également dit que la théologie devrait en discuter davantage.
« Cela signifie que ce n’est pas une décision doctrinale infaillible », a déclaré Hollerich. « Cela peut être changé. Il faut des arguments et du temps. »
Le cardinal hétérodoxe a averti que l’introduction des ordinations féminines ne devait pas être précipitée.
« Il doit y avoir plus de discussions », a-t-il déclaré. « Sinon, il y a un risque que cela soit considéré comme quelque chose que les catholiques libéraux veulent faire passer. Il faut du tact et de la patience si l’on veut de vraies solutions.
« Si vous attaquez trop, vous n’obtiendrez pas grand-chose », a déclaré Hollerich. « Vous devez être prudent, faire un pas à la fois, et ensuite vous pourrez peut-être aller très loin. »
Il a averti qu’il pourrait y avoir une immense résistance de la part des parties les plus conservatrices du monde catholique à une tentative d’introduire des ordinations féminines, citant en exemple la réaction contre Fiducia supplicans, le document qui sanctionne les « bénédictions » pour les couples homosexuels.
Dans une référence probable à l’Église sur le continent africain, Hollerich a déclaré que « beaucoup dans l’Église aujourd’hui » considèrent la tentative de « réformes » libérales comme les ordinations féminines comme un effort « néocolonialiste ».
« Et nous devons faire très attention à ne pas déclencher une énorme réaction négative », a-t-il souligné. « Nous sommes une Église universelle dans laquelle nous devons tenir compte des différentes mentalités. Nous devons avoir ces discussions avec toute l’Église, sinon nous aurons d’énormes problèmes plus tard. Alors l’Église catholique s’effondrera.
« Je crois qu’une tempête éclaterait sur d’autres continents si elle introduisait le sacerdoce féminin demain », a-t-il averti.
« Le Vatican devrait reculer. Il y avait déjà une énorme tempête d’indignation à propos de Fiducia supplicans.
« Et c’est une petite chose », a-t-il soutenu. « Il ne s’agit même pas de reconnaître l’homosexualité. Il s’agit simplement de permettre aux couples irréguliers d’être bénis.
Lorsqu’on lui a demandé s’il pouvait imaginer des femmes prêtres dans l’Église catholique, Hollerich a répondu : « Nous nous laisserons surprendre. »
Tout en étant connu pour sa promotion de l’ordination des femmes, Hollerich est également connu pour son soutien à l’idéologie LGBT, ayant qualifié de « fausse » la dénonciation par l’Église des actes homosexuels comme un péché.
L’impossibilité des ordinations féminines
Hollerich a tort d’affirmer que la doctrine de l’Église sur les ordinations des femmes pourrait être modifiée à l’avenir.
Le pape saint Jean-Paul II a déclaré dans sa lettre apostolique de 1994 Ordinatio Sacerdotalis qu’il est ontologiquement impossible pour les femmes d’être ordonnées.
En 1995, la Congrégation pour la doctrine de la foi, présidée par le cardinal Joseph Ratzinger, a répondu à un dubium en affirmant que l’enseignement de Jean-Paul II dans l’Ordinatio Sacerdotalis doit être tenu définitivement et doit être compris comme appartenant au dépôt de la foi tel qu’il « a été infailliblement exposé par le Magistère ordinaire et universel ».
En 2019, le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), s’est entretenu avec le Dr Maike Hickson de LifeSite sur la question de « l’ordination féminine », en publiant une clarification catégorique sur l’interdiction catholique de la question des femmes en tant que prêtres ou diacres :
Il est certain, cependant, sans aucun doute, que cette décision définitive du Pape Jean-Paul II est bien un dogme de la foi de l’Église catholique et que c’était bien sûr déjà le cas avant que ce Pape ne définisse cette vérité contenue dans l’Apocalypse en 1994. L’impossibilité qu’une femme reçoive validement le sacrement de l’Ordre dans chacun des trois degrés est une vérité contenue dans la Révélation et elle est donc infailliblement confirmée par le Magistère de l’Église et présentée comme à croire.
En effet, en 2018, le cardinal Ladaria Ferrer, S.J., alors préfet de la CDF, a défendu l’enseignement de l’Ordinatio Sacerdotalis comme portant la marque de « l’infaillibilité », Jean-Paul II ayant « formellement confirmé et explicité, afin d’écarter tout doute, ce que le Magistère ordinaire et universel a longtemps considéré au cours de l’histoire comme appartenant au dépôt de la foi ».
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